samedi 28 juin 2014

Valras Plage - L'histoire d'un concert annulé

Hello à vous !

Aujourd'hui, je vous parle des aléas et petites choses qui font que chaque concert est une expérience différente.

Mardi 24 juin, nous avions un concert avec Ce soir j'attends Madeleine, spectacle dans lequel je joue depuis 2009. Ce concert avait lieu à Valras Plage, dans le sud de la France, pour un festival.

Nous prenons donc la route mardi matin à 9h, bravons les embouteillages parisiens, et nous arrivons à Valras à 18h, un peu fatigués, mais bien prêts à jouer.

Là, alors que les techniciens installent des lumières, nous découvrons la scène, juste entre la mer et le port. La situation était complètement improbable, c'était la première fois qu'on allait jouer en plein air, au bord de la mer !

Nous commençons à décharger le matériel, et là, première mauvaise surprise, je m'aperçois que le siège que j'utilise avec mon clavier est cassé. C'est la deuxième fois que ça m'arrive, chaque siège me dure à peu près deux ans, et étrangement, c'est toujours à un concert de ce spectacle qu'il casse...évidemment en arrivant à l'endroit où on doit jouer.

Qu'à cela ne tienne, je jouerai sur une chaise. J'ai généralement une position de jeu avec un clavier assez haut, donc je n'ai jamais de problème pour jouer sur une chaise.

Deuxième mauvaise surprise: un vent assez fort empêche les nappes de tenir sur les tables. Nous venons rapidement à bout de ce problème à l'aide de punaises.

Ceci étant réglé, nous attaquons donc nos balances. Le même vent que précédemment était lui aussi de la partie, et là, il se faisait entendre fortement dans les micros de Guillaume (chant) ainsi que dans les micros de l'accordéon.
L'ingénieur du son avait sous la main quelques bonnettes anti vent qu'il a mises sur les micros de l'accordéon, ce qui a bien amélioré le problème.
Pour le micro chant, encore une fois, l'ingénieur du son avait baissé toutes les fréquences basses, ce qui a amélioré un peu le son, mais on ne pouvait pas faire grand chose d'autre, on s'est dit qu'il allait falloir faire avec, et on espérait que le vent se calmerait pendant le concert.

Après ces mésaventures, nous sommes allés, en bon parisiens, nous approcher de la mer, puis nous avons mangé dans un restaurant en face.
Nous sommes ensuite retournés à notre scène et nous sommes préparés à jouer.

C'est là qu'est intervenu le plus gros problème de la soirée. En effet, la pluie s'est jointe au vent, et après quelques minutes d'incertitude, on a rentré le matériel, et le concert a dû être annulé...

Ce sont des choses qui arrivent, mais on a été super frustrés de cette mésaventure. Et autant vous dire que le trajet retour, toujours plus long une fois l'euphorie du concert passée, a été cette fois ci très long...

  



samedi 21 juin 2014

La Fête de la musique ?

Salut tout le monde !

Voilà un article qui va peut être faire débat.

Aujourd'hui, c'est samedi, jour de mise à jour du blog, et c'est le 21 juin, début de l'été, anniversaire de mon beau-frère, et Fête de la musique.

Depuis de nombreuses années, je suis contre cette Fête. Je n'ai joué que de rares fois à cette occasion, et pas à Paris. Cette année, j'ai eu le choix, on m'a contacté pour deux évènements.

Cabor m'avait proposé de jouer, en face d'un bar, à Châtelet. Je vous rappelle que je joue du clavier, donc je prends ma voiture pour aller jusqu'au lieu du concert... Samedi + Paris (Châtelet)+ Fête de la musique = je ne prends pas la voiture pour aller jouer ! Pourtant, le concert était rémunéré, chose rare le jour de la Fête de la musique.

Autre proposition, on devait jouer avec Sandrine Gameiro à Reims, concert également rémunéré, et j'avais accepté (l'équation précédente n'étant plus valable). Seulement voilà, les organisateurs préféraient finalement un groupe de reprises...

Et voilà pourquoi je n'aime pas la Fête de la musique:

- Tout d'abord, cette Fête n'a rien à voir avec la musique, c'est la fête aux commerçants, qui feront un très bon chiffre d'affaires ce jour-là. Les plus sympas d'entre eux verseront quelque chose aux musiciens, les autres leur tireront juste une rallonge électrique pour qu'ils puissent se brancher devant leur bar.

- Ensuite, c'est un des rares jours où les conditions de jeu ne sont vraiment pas bonnes. Dans le meilleur des cas, il y aura des scènes avec du matériel généralement pas terrible, autrement il n'y aura que le matériel que le groupe apportera. C'est un jour où il y a beaucoup de bruit, le public n'étant pas forcément là pour écouter le groupe qui joue, mais plutôt celui d'à côté...

- Et voilà donc ce qui me dérange le plus, c'est le public. Ce jour-là, n'importe quel groupe aura du public. C'est sympa pour les groupes, mais le public en question n'est pas venu spécialement les écouter ou les découvrir. Ces gens sortent et vont voir des concerts au hasard, simplement parce que quelqu'un a décrété qu'aujourd'hui, c'était la Fête de la musique, et qu'il fallait sortir voir des groupes. Sur tous ces gens qui assistent à un concert, combien vont être intéressés par le groupe ? Combien suivront le groupe après ? Probablement aucun, puisque les autres jours, ce n'est pas la Fête de la musique, donc on ne va pas écouter de groupes en concert.

Ce mois-ci, j'ai joué 4 fois ; à chaque fois, il y a eu au maximum 30 personnes, qui avaient fait l'effort de venir, soit parce qu'elles connaissaient le groupe, soit parce qu'elles passaient par là, et avaient envie de voir un concert. La démarche est vraiment différente, puisque ces personnes ont décidé de payer leur place de concert pour écouter de la musique. Si on avait joué ce soir, on aurait évidemment fait salle comble, mais pour de mauvaises raisons.

Pour autant, je conçois que cette Fête de la musique soit aussi l'occasion pour de nombreux groupes répétant dans leur garage toute l'année de jouer en live, puisque c'est sûrement le seul jour où il est facile de trouver un concert, et facile d'avoir un public.
Et même si les raisons sont, de mon point de vue, mauvaises, artistes comme public prendront du plaisir à partager un moment aujourd'hui...

Alors pourquoi, en dehors de cette date, les gens ne vont pas plus aux concerts ?


samedi 14 juin 2014

Clara Neville - Les programmations en détail

Salut tout le monde !

Aujourd'hui je vous montre ce que je fais et ce que j'ai comme sons sur les morceaux de Clara Neville. Vous saurez donc toutes mes astuces !

J'ai découpé tout huit petites vidéos pour que ce ne soit pas trop long à regarder.

On commence par la description du matériel et des branchements. C'est assez technique, et il n'y a pas de musique dedans, mais ça permet de voir tout le câblage utilisé juste pour moi !




On continue avec le morceau "A bout portant". Il s'agit là du morceau dont j'avais fait quelques exemples audios dans l'article sur la programmation du clavier. Au menu, plusieurs sons, et la gestion de la pédale de délai.


Ensuite, un morceau simple, avec deux sons; un piano et des cordes.


On continue avec un morceau qui permet de vous montrer une astuce pour superposer et jouer des sons longs (cordes), et des sons courts (type piano Rhodes). Je vous montre aussi comment avoir un son "plein" en superposant deux sons de type clavecin.



Le morceau "Dans mes larmes" fait appel à beaucoup de sons superposés, et à l'utilisation massive de la pédale de délai.


Dans le morceau suivant, "Serre-moi",  je vous parle de RIFF, une fonction du clavier qui permet, via une touche, de jouer une séquence ou un bout de morceau, ici un seul accord tenu à l'infini.


Un autre exemple sur le morceau "C'est fini", cette fois ci avec une nappe de cordes de 4 mesures, et une autre façon de déclencher et stopper le RIFF.



L'utilisation d'un sampleur (ici l'application Impc sur iphone) pour déclencher des samples sur un morceau.



J'espère que tout ça vous a plu ! A la semaine prochaine.

dimanche 8 juin 2014

Un concert - Making of - Episode 5: le jour du concert !

Salut à tous !

Bon, mon téléphone n'a pas voulu mettre à jour le blog, donc je n'ai pas pu poster cet article avant le concert. Me voilà donc de retour, et alors qu'il est 2h30 du matin et que cette journée ce termine, voilà donc comment se passe une journée de concert:


Le concert, c'est le moment où on livre le fruit de notre travail au public. Pas question de se tromper, c'est du live, on n'a le droit qu'à un seul essai.

Le jour du concert, ça se passe généralement de la manière suivante:
D'abord, je prépare tout mon matériel, en vérifiant que j'ai bien tout pris, c'est toujours dommage de s'apercevoir une fois arrivé dans la salle qu'il manque une alimentation...
Ensuite... je le charge dans la voiture, travail pas super passionnant, assez fatiguant selon la configuration que j'emporte avec moi, mais toujours nécessaire.
Arrivé au lieu du concert généralement entre deux et quatre heures avant le début du concert... je décharge mon matériel dans la salle.

Là, selon combien de groupes jouent, le premier à s'installer pour faire des réglages sera le dernier à jouer.
Les réglages en question, c'est ce qu'on appelle des balances. Aujourd'hui, il y a deux groupes qui jouent, et Clara passe en dernier, c'est donc nous qui nous installons d'abord.
Selon la taille du lieu et le nombre de personnes/instruments à caser sur scène, le placement de chacun est plus ou moins imposé.


Chacun installe donc son matériel et se branche, avec l'aide de l'ingénieur du son. Il y a sur scène un patch, un gros boitier avec plein d'entrées et sorties, directement reliées à la table de mixage de la salle, généralement plusieurs mètres plus loin. Ce patch nous permet d'avoir des câbles un peu plus courts, et donc un peu plus faciles à transporter (un câble de 30m, c'est lourd, et vu le nombre de câbles que j'ai juste pour mes claviers, ce n'est pas négligeable).
Une fois chaque musicien installé et branché, l'ingénieur du son va commencer à régler le son pour chacune des entrées de sa table de mixage.

Généralement, on commence par la batterie, et souvent par la grosse caisse, je ne saurais pas vous dire pourquoi. D'autres fois, on commence par le premier qui est prêt...
L'ingénieur du son va alors vérifier que le son lui convient, et passer à une autre entrée... ceci pour chaque instrument, en finissant généralement par la voix.

Une fois toutes ces sources sonores réglées, nous allons jouer ensemble quelques morceaux, et demander à l'ingénieur du son de régler nos retours.
Les retours, c'est ce qui nous permet d'avoir une écoute confortable sur scène. Selon les endroits, chaque musicien peut en avoir un ou plusieurs, ou alors plusieurs musiciens peuvent partager le même.

En tant que clavier, je suis généralement celui qui insiste pour avoir un retour tout le temps, mais il faut savoir qu'à la différence des guitares, basse ou batterie qui ont un son propre, les claviers n'ont pas de son, je suis donc obligé de m'entendre quelque part, et j'ai beaucoup de mal à jouer sans retour.
Pendant que tout le monde joue, le technicien en profite pour ajuster les niveaux sonores de chacun des instruments dans le système de sonorisation de façade, cette fois-ci pour que le public entende tout de manière homogène. Soyons francs, en pratique, ce n'est jamais le cas, vu que la perception sonore dépend du point d'écoute et de l'acoustique de la salle.

Une fois notre balance terminée, nous cédons la place au 1er groupe, en essayant de bouger le moins de matériel possible. Le 1er groupe va alors faire la même chose que nous. Ca va généralement plus vite, puisque les câbles sont a priori déjà sur place, que tout est normalement branché, et que les niveaux sonores sont déjà pré-réglés, il reste à travailler le son de chaque instrument et à régler le volume de tout le monde ensemble.

Il n'y aura pas d'article sur le concert en lui-même, puisque c'est quelque chose qui se vit, qui se voit et s'écoute... donc si vous avez raté le concert de ce soir, rendez-vous la semaine prochaine, le vendredi 13 juin sur la jonque La Dame de Canton !